Les chantiers de construction et de rénovation de maisons pourraient être paralysés par une grève dès le 21 mai prochain si une entente négociée n’était pas conclue entre travailleurs et employeurs.
Les pourparlers en vue du renouvellement des conventions collectives des ouvriers de la construction sont réglés dans les secteurs institutionnel, commercial et industriel, qui représentent 80% des heures travaillées dans l’industrie. Mais pas dans le secteur résidentiel.
Et les négociations entre les deux parties n’avancent pas assez vite au goût des travailleurs, qui réclament un blitz de négociations de la part de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).
«Le 21 mai prochain, l’Alliance syndicale de la construction obtiendra le droit de déclencher la grève. Les cinq syndicats qui composent l’Alliance ont obtenu un mandat de grève de leurs membres respectifs et n’hésiteront pas à l’utiliser s’il s’avère le moyen le plus efficace pour s’assurer que les travailleurs et travailleuses de la construction résidentielle récupèrent le pouvoir d’achat perdu», peut-on lire dans un communiqué de presse émis vendredi.
L’Alliance – qui représente les ouvriers affiliés à la FTQ-Construction, au Syndicat québécois de la construction (SQC), au Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), à la CSD-Construction et la CSN-Construction – dit avoir prévenu dès l’automne la partie patronale qu’une entente devait être conclue au 1er mai, afin que les travailleurs obtiennent leur augmentation salariale dès le premier jour de la nouvelle convention collective.
L’échéance est dépassée et le 21 mai arrive à grands pas. «Si l’intensification des négociations n’a pas lieu d’ici là, tous les moyens de pression seront considérés par l’Alliance syndicale, incluant la grève», insiste-t-on.
Les travailleurs rappellent qu’une entente de principe a pourtant été conclue rapidement, avant même la fin de l’ancienne convention collective, avec les employeurs des autres secteurs de la construction. Ladite entente prévoit des augmentations de salaire de 22% sur quatre ans.
La balle est maintenant dans le camp des patrons du résidentiel. «Pourquoi les négociations achoppent-elles donc dans le secteur résidentiel? C’est à l’APCHQ de faire la démonstration qu’elle veut un règlement négocié», souligne l’Alliance syndicale.