La source d’inspiration de l’autrice principale et productrice d’Indéfendable est loin de se tarir.
On sait qu’il y aura une quatrième saison – le tournage s’est amorcé mardi –, mais, au-delà de cet horizon, Izabel Chevrier ne connaît pas les plans de Groupe TVA au sujet de la quotidienne judiciaire.
Ces jours-ci, celle qui a écrit les trois premières saisons, soit 360 demi-heures, planche sur les premières scènes que l’on verra au retour des Fêtes, en janvier 2026, portant le total à son compteur à 420 épisodes.

La quotidienne «Indéfendable» réunit à l’écran les comédiens Nathalie Madore (Claude Gagnon), Mathieu Baron (Maxime Dubois), Maxim Roy (Me Danielle Alain), Sébastien Delorme (Me Léo MacDonald), Michel Laperrière (Me André Lapointe), Julie Trépanier (Me Kim Nolin) et Naïla Louidort (Mélodie Dominique).
PHOTO FOURNIE PAR TVA
«La page blanche, ça n’existe pas. Oui, c’est lourd. Oui, c’est difficile. C’est plein de sacrifices parce que c’est tellement prenant de faire une quotidienne que tu n’as pas le choix de mettre tout le reste de ta vie sur pause», a reconnu Mme Chevrier.
Loin de se plaindre, elle parle «de l’aventure d’une vie en télé» et d’un «énorme privilège».
Elle a partagé ce rêve, dès 2019, lorsque la fiction était en développement, avec son défunt conjoint, Me Richard Dubé, cocréateur d’Indéfendable. L’avocat criminaliste réputé est décédé subitement en janvier 2024.
«Je poursuis ce projet pour Richard et moi. Maintenant, j’y vais une année, un épisode et une scène à la fois. Y aura-t-il une cinquième saison et est-ce moi qui l’écrirai? Je ne le sais pas. Ça ne me donne rien de me projeter, car sinon ça donne le vertige.»
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Depuis la disparition de Richard Dubé, c’est son ami Me Francis Le Borgne qui épaule Mme Chevrier pour élaborer les causes criminelles faisant la force de la fiction produite par Pixcom, en collaboration avec Québecor Contenu.
Une chose est certaine, Izabel Chevrier n’a «pas l’intention de faire ça pendant 30 ans», a-t-elle lâché.
«J’ai des amies, j’ai des parents, j’ai un enfant, je suis nouvellement grand-mère! Je vais voir mon petit-fils tous les soirs.»
3255 scènes par année
Izabel Chevrier, qui écrit toutes les intrigues d’Indéfendable avec l’aide d’une équipe de coauteurs, livre 3255 scènes par année depuis 2022. On peut donc parler d’une «machine», compliment qu’elle ne refuse pas.
Aussi bien dire qu’Indéfendable est devenue un mode de vie pour elle. Habitée 24h sur 24 par ses personnages et par les causes qui défilent au tribunal, rêve-t-elle aux avocats du cabinet Lapointe, MacDonald & Nolin une fois dans les bras de Morphée? Elle a ri quand nous lui avons posé la question, mercredi, 24h avant la finale dans laquelle la vie de Léo MacDonald (Sébastien Delorme), le personnage vedette d’Indéfendable, prend une tournure dramatique.
Izabel Chevrier n’est pas seule dans cette aventure. Des dizaines de créateurs s’activent avec elle en coulisses, dont ses «fidèles compagnons» Marc Bisaillon et Pierre Houle, ses deux coauteurs et script-éditeurs.
Indéfendable, ce sont 150 jours de tournage par année avec un budget inférieur à celui d’un téléroman. Donc des scènes dans un grand restaurant comme celle que l’on verra dans la finale de ce jeudi, qui est très authentique pour des avocats comme André (Michel Laperrière), Kim (Julie Trépanier) et leur stagiaire Mélodie (Naïla Louidourt), ne se répéteront pas aussi souvent que la showrunner le souhaiterait, a-t-elle laissé entendre.
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