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Arber Xhekaj à l’attaque? Voici 4 exemples récents chez le CH


Arber Xhekaj à l’attaque? L’idée avait été soulevée pendant la saison régulière et elle refait surface alors que l’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal, Martin St-Louis, est réticent à l’insérer au sein de sa troisième paire en séries éliminatoires.

L’expérience serait audacieuse lors d’un match presque sans lendemain pour les Canadiens de Montréal contre les Capitals de Washington, vendredi soir, mais elle ne serait pas aussi tordue qu’il n’y parait.

Ce que plusieurs ignorent, c’est que Xhekaj a déjà joué à l’aile, à ses débuts dans le junior majeur ontarien (OHL) avec les Rangers de Kitchener. 

«Lors de ma première année, j’étais utilisé tantôt à l’attaque, tantôt à la défense, avait raconté Xhekaj à l’auteur de ces lignes dans une entrevue réalisée en avril 2022. Je pense que c’est seulement à la mi-chemin de ma deuxième saison dans le junior majeur que j’ai intégré le top-4.»

L’attrait de muter Xhekaj à l’attaque se résume à deux arguments : ses erreurs n’auraient pas les mêmes répercussions et il forcerait les défenseurs adverses à jouer sur les talons. Pour procéder à un tel changement, St-Louis devrait logiquement écarter Patrik Laine de sa formation, accorder une promotion à Emil Heineman au sein du troisième trio et insérer Xhekaj à la gauche de Jake Evans et Ivan Demidov.

Un défenseur reconverti en attaquant, ce ne serait certainement pas une première chez les Canadiens. Dans l’histoire récente, on compte quelques exemples; les voici. 

Mark Streit

Le Suisse n’avait jamais joué à l’attaque avant de débarquer à Montréal, mais ça n’a pas dissuadé Guy Carbonneau de l’utiliser à l’aile lors de sa première saison dans la LNH, en 2005-2006. Il demeurait utilisé à la pointe lors des avantages numériques.

Mathieu Dandenault

Le défenseur a été utilisé tantôt à la défense, tantôt à l’attaque par Carbonneau lors de son séjour à Montréal en fin de carrière.

Le Sherbrookois n’était pas étranger à ce rôle : lors de la dégelée de 9 à 1 infligée par les Red Wings de Detroit aux Canadiens lors du tristement célèbre dernier match de Patrick Roy avec la formation montréalaise, Dandenault avait inscrit deux buts au sein d’un trio composé de Steve Yzerman et de Bob Errey.

Marc-André Bergeron

Le défenseur principalement reconnu pour son boulet de canon de la pointe a été utilisé occasionnellement à l’aile par Jacques Martin en 2009-2010.

Yannick Weber

Celui que l’on surnommait affectueusement «le jeune Weber (prononcé Vébère)» a patrouillé à quelques occasions l’aile droite d’un quatrième trio à ses débuts dans la LNH, entre 2008 et 2011.

Et dans la LNH?

De façon plus large, ce sont surtout les cas de Dustin Byfuglien et Brent Burns qui avaient fait couler de l’encre à travers la Ligue nationale de hockey.

Dans le cas qui nous occupe, Byfuglien et Burns, s’ils sont plus talentueux que le Shérif, sont des éléments de comparaison plus pertinents que les exemples ci-haut, considérant leur profil de défenseurs intimidants et imposants.

Burns avait initialement été repêché comme attaquant, 20e au total, par le Wild du Minnesota. Et c’est à l’aile qu’il a amorcé à 18 ans sa carrière dans la LNH, jusqu’à ce qu’un défenseur du Wild se blesse et que Jacques Lemaire décide de l’envoyer à la ligne bleue.

Les Sharks de San Jose l’ont plus tard ramené à l’attaque à certaines occasions, mais Burns est devenu un défenseur à temps plein, et ce, depuis plusieurs années déjà.

Contrairement à Burns, Byfuglien a lui été repêché comme défenseur, mais les Blackhawks de Chicago ont eu l’idée de l’utiliser comme pan de mur devant le filet en avantage numérique. La stratégie a été drôlement efficace. Or, sa prochaine équipe, les Thrashers d’Atlanta/Jets de Winnipeg, a finalement jugé qu’il était trop dominant à la ligne bleue pour s’y en priver.

Nicolas Deslauriers est un autre exemple digne de mention, puisque le Québécois était défenseur durant l’entièreté de son passage dans la Ligue de hockey junior Maritimes du Québec (LHJMQ) avant de devenir un attaquant de façon permanente chez les professionnels. Deslauriers s’est bâti une réputation solide à titre de bagarreur craint à travers la LNH.

C’est avec les Canadiens en 2017-2018 qu’il a d’ailleurs établi son sommet personnel de buts, soit 10, en 58 matchs seulement.

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